Avec Apollonius, Podeliha relève le défi du réemploi grandeur nature
Démarche d’avenir pour la décarbonation de la construction : le réemploi réutilise des matériaux en l’état, pour un usage similaire à leur utilisation initiale ou un usage dérivé, et réduit la production de déchets.
Podeliha, qui a inscrit la durabilité des territoires dans sa raison d'être, se positionne en fer de lance de cette filière d’économie circulaire en Maine-et-Loire. Comment ? Avec un projet hors norme de résidence bâtie avec 50% de matériaux réemployés baptisé Apollonius. On vous explique tout !

Un projet emblématique du réemploi
Podeliha poursuit une ambition inédite à cette échelle. Construire un ensemble de 25 logements locatifs sociaux en intégrant 50 % de matériaux issus du réemploi*. « Nous voulons démontrer que le réemploi est une solution concrète et viable pour décarboner la construction tout en préservant les ressources naturelles », souligne Sacha Penrat-Casanova, responsable territorial adjoint à la maîtrise d’ouvrage en Maine-et-Loire.
Ce projet, situé sur le site de l’ancienne manufacture des Allumettes à Trélazé, vise une performance environnementale avancée – RE2020 seuil 2031 – en poursuivant la neutralité carbone. Avec ce projet, Podeliha préfigure le futur du logement social à faible impact environnemental.
Une chaîne d’approvisionnement inédite
Le réemploi impose de repenser entièrement l’approvisionnement. Pour le projet Podeliha, trois principaux sites ont été identifiés pour fournir les matériaux nécessaires. Parmi eux la déconstruction du CHU d’Angers est source de poutrelles métalliques, de charpentes et de portes. Des hangars d’activités en déconstruction fournissent quant à eux charpentes, menuiseries extérieures et bardage métallique.
« Nous envisageons même le réemploi d’ardoises pour rendre hommage à l’histoire de Trélazé, autrefois capitale de l’ardoise », ajoute Sacha Penrat-Casanova. Quand l’innovation environnementale est au service de l’histoire locale…
Un modèle réinventé
Le réemploi ne se résume pas à la récupération de matériaux. Il implique une organisation logistique et un modèle économique adaptés. Pour cela, l’opérateur global de l’immobilier s’appuie sur un partenariat avec Matière Grise, qui assure le diagnostic des ressources et l’étiquetage des matériaux.
Dans le même temps, un système d’acquisition dynamique permet de sécuriser les approvisionnements en mobilisant rapidement les fournisseurs identifiés. « Même si les matériaux sont issus du réemploi, ils ne sont ni gratuits ni disponibles en continu. Nous avons donc conçu une procédure plus souple et réactive pour répondre aux besoins du chantier », explique Sacha Penrat-Casanova. Un lieu de stockage dédié est en cours d’aménagement dans la halle I de l’ancienne manufacture des Allumettes, afin de gérer efficacement les flux de matériaux réemployés.
Structurer la filière réemploi
Au-delà de ce chantier exemplaire, Podeliha entend participer à la structuration d’une filière du réemploi pérenne. « Nous voulons inscrire cette démarche dans la durée et encourager l’ensemble des acteurs de la construction à s’engager vers plus de circularité », affirme Sacha Penrat-Casanova. En démontrant la faisabilité et la pertinence du réemploi, l’opérateur global de l’immobilier espère inspirer d’autres projets et contribuer activement à la décarbonation du bâtiment.
Avec Apollonius, Podeliha ouvre la voie à une construction plus durable, plus responsable et pleinement ancrée dans l’économie circulaire.
* « Dans les 50%, nous prenons en compte toutes les dimensions du réemploi, explique Sacha Penrat-Casanova. Nous avons pour objectif d’orienter les études de conception en déclinant ce 50% de différentes manières : 50% de matériaux de réemploi dans le poids total du bâtiment, 50% de réemploi dans le coût carbone, 50% dans le coût de construction. »