Comment les jardins partagés font rimer écologie et lien social

Publié le 02 décembre 2022

Le logement social, ce n’est pas seulement un toit. C’est aussi un environnement urbain que l’on s’approprie, et il est possible d’embellir ce cadre de vie en s’investissant dans un jardin partagé. Podeliha accompagne la création de ces espaces verts en pied d’immeuble, où le potager est prétexte à des rencontres.

C’est quoi un jardin partagé ?

Le jardin partagé est un espace vert dédié à la culture de différentes variétés de plantes (fleurs, fruits, légumes, etc.) en milieu urbain ou rural. Il peut être implanté en pied d’immeuble, mais aussi au cœur d’un parc ou d’un square. Généralement porté par la commune ou l’intercommunalité dans un objectif de cohésion sociale du territoire, ce jardin collectif est géré par des riverains, réunis parfois sous la forme d’une association. Il peut s’agir d’une parcelle commune ou de lopins de terre individuels.

Les jardins partagés sont revenus en force dans les villes au début des années 2000, relançant la tradition des jardins ouvriers apparus au XIXe siècle et des jardins familiaux de l’après-guerre, afin de cultiver son potager pour sa consommation.

Plus d’une décennie de jardins partagés chez Podeliha

Le développement des jardins partagés a été impulsé dès 2011 au sein de Podeliha. On en dénombre aujourd’hui plus d’une dizaine dans l’agglomération angevine. Ces projets visent à reverdir les quartiers et embellir le cadre de vie de leurs habitants, mais aussi développer le lien social en devenant un lieu de rencontre.

Jardin du Petit Bois à Trélazé

À Trélazé, dès 2012, le jardin du Petit Bois a par exemple permis de créer douze parcelles individuelles sur environ 1 200 m², rue du 14 juillet 1789, dans la plus pure tradition des jardins familiaux. À Angers, d’autres jardins partagés ont vu le jour avec une approche plus collective, via la mise en commun des récoltes. Le dernier en date a permis de déployer une coulée verte au sein de la résidence des Kalouguines. À terme, il accueillera 120 bacs potagers sur 1200 m², ouverts à la fois aux locataires des logements sociaux gérés par Podeliha et aux riverains qui souhaitent s’investir.

 

Un jardin partagé, comment ça marche ?

Après la mise à disposition d’un terrain et/ou de bacs, d’un local collectif, d’un kit d’outils de jardinage d’un accès à l’eau et de récupérateurs d’eau de pluie, Podeliha passe la main aux habitants de l’immeuble ou du quartier qui manifestent leur intérêt pour le jardin partagé. Ils sont généralement une dizaine de bénévoles, qui se concertent pour les décisions relatives à l’entretien et à la gestion des parcelles communes et individuelles et des équipements. Pour animer cette petite communauté de jardiniers amateurs, une structure vient en accompagnement à l’instar de la Régie de Quartiers d’Angers ou de la coopérative de jardiniers paysagistes SICLE, spécialisée dans « le jardinage à vélo écologique et participatif ». Elle assure le lien entre les jardiniers via l’organisation de réunions et d’ateliers, pour garantir le dialogue et apporter des conseils pratiques.

L’autonomie dont jouissent les jardiniers n’est soumise qu’à quelques principes immuables dans l’univers des jardins partagés :

  • Entretien du jardin de façon collective et dans le respect du voisinage

    Jardin Georges Guynemer à Angers
  • Adoption d’un jardinage écoresponsable : produits phytosanitaires interdits
  • Enrichissement des sols par le compostage et la culture d’engrais verts
  • Responsabilité de la ressource en eau (privilégier l’eau de pluie, limiter les consommations, adapter les cultures, pratiquer le paillage, etc.)
  • Production réservée à l’autoconsommation, pas de commercialisation des produits cultivés
  • Ouverture du jardin aux riverains au travers notamment d’une fête annuelle

Les bienfaits de l’agriculture urbaine

Confinement, pollution, canicule, pénurie alimentaire, inflation : de nombreux facteurs remettent en question nos modes de vie dans les centres-villes et l’agriculture urbaine y apporte une réponse écologique simple et concrète. Un jardin partagé peut être envisagé dès la création d’une résidence ou dans le cadre d’un projet de résidentialisation – comme c’est le cas pour le tout récent Jardin des Glycines, situé au pied de la résidence Beaussier à Belle Beille – afin de réintroduire de la biodiversité dans un espace urbain.

Jardin des Capucins à Angers

Cette opération de végétalisation permet de combattre les îlots de chaleur, de capturer les gaz à effet de serre et de favoriser le drainage des eaux de pluie. Le potager est aussi une opportunité de manger plus sainement, et de réduire par la même occasion son budget alimentation grâce à l’autoproduction. Le jardinage est par ailleurs une activité physique qui réduit la sédentarité et le stress.

C’est enfin un projet collectif qui encourage les rencontres avec le voisinage et la convivialité. Dans un jardin partagé, ce sont en effet toutes les générations qui se côtoient. Des familles avec enfants peuvent y côtoyer des seniors, partager leurs connaissances en jardinage et ainsi tisser des liens.

 

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Podeliha, le 02 décembre 2022

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